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Le Serpent Qui Danse - Léo Ferré.lrc

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[00:00.000] 作词 : Charles Baudelaire (DP)
[00:01.000] 作曲 : Léo Ferré
[00:17.217]Que j’aime voir, chère indolente,
[00:20.685]De ton corps si beau,
[00:24.124]Comme une étoffe vacillante,
[00:27.861]Miroiter la peau !
[00:31.313]Sur ta chevelure profonde
[00:35.315]Aux âcres parfums,
[00:38.500]Mer odorante et vagabonde
[00:42.233]Aux flots bleus et bruns,
[00:49.430]Comme un navire qui s’éveille
[00:52.918]Au vent du matin,
[00:56.363]Mon âme rêveuse appareille
[01:00.111]Pour un ciel lointain.
[01:03.552]Tes yeux, où rien ne se révèle
[01:07.269]De doux ni d’amer,
[01:10.471]Sont deux bijoux froids où se mêle
[01:14.199]L’or avec le fer.
[01:21.380]À te voir marcher en cadence,
[01:24.837]Belle d’abandon,
[01:28.547]On dirait un serpent qui danse
[01:32.276]Au bout d’un bâton.
[01:35.452]Sous le fardeau de ta paresse
[01:39.189]Ta tête d’enfant
[01:42.641]Se balance avec la mollesse
[01:46.347]D’un jeune éléphant,
[01:53.537]Et ton corps se penche et s’allonge
[01:57.249]Comme un fin vaisseau
[02:00.445]Qui roule bord sur bord et plonge
[02:04.158]Ses vergues dans l’eau.
[02:07.623]Comme un flot grossi par la fonte
[02:11.349]Des glaciers grondants,
[02:14.813]Quand l’eau de ta bouche remonte
[02:18.251]Au bord de tes dents,
[02:21.711]Je crois boire un vin de Bohême,
[02:25.444]Amer et vainqueur,
[02:28.629]Un ciel liquide qui parsème
[02:32.611]D’étoiles mon cœur !
text lyrics
作词 : Charles Baudelaire (DP)
作曲 : Léo Ferré
Que j’aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau !
Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,
Comme un navire qui s’éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.
Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d’amer,
Sont deux bijoux froids où se mêle
L’or avec le fer.
À te voir marcher en cadence,
Belle d’abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d’un bâton.
Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d’enfant
Se balance avec la mollesse
D’un jeune éléphant,
Et ton corps se penche et s’allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l’eau.
Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l’eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,
Je crois boire un vin de Bohême,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D’étoiles mon cœur !