[00:17.302]Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître
[00:22.986]Montmartre en ce temps-là,
[00:25.957]accrochait ces lilas Jusque sous nos fenêtres
[00:28.720]Et si l'humble garni, qui nous servait de nid ne payait pas de mine
[00:34.247]C'est là qu'on s'est connu, moi qui criais famine et toi qui posais nue
[00:40.728]La bohème, la bohème
[00:48.051]Ça voulait dire on est heureux
[00:53.693]La bohème, la bohème
[00:59.313]Nous ne mangions qu'un jour sur deux
[01:07.529]Dans les cafés voisins, nous étions quelques-uns
[01:10.477]Qui attendions la gloire
[01:14.198]Et bien que miséreux, avec le ventre creux
[01:18.110]Nous ne cessions d'y croire
[01:19.835]Et quand quelque bistrot, contre un bon repas chaud
[01:23.144]Nous prenait une toile
[01:26.207]Nous récitions des vers, groupés autour du poêle
[01:28.943]En oubliant l'hiver
[01:31.463]La bohème, la bohème
[01:38.738]Ça voulait dire tu es jolie
[01:44.051]La bohème, la bohème
[01:49.999]Et nous avions tous du génie
[01:57.865]Souvent il m'arrivait, devant mon chevalet
[02:00.861]De passer des nuits blanches
[02:04.011]Retouchant le dessin de la ligne d'un sein
[02:08.367]Du galbe d'une hanche
[02:10.194]Et ce n'est qu'au matin, qu'on s'asseyait enfin
[02:12.816]Devant un café-crème
[02:15.133]Épuisés mais ravis, fallait-il que l'on s'aime
[02:18.928]Et qu'on aime la vie
[02:21.614]La bohème, la bohème
[02:28.830]Ça voulait dire on a vingt ans
[02:34.211]La bohème, la bohème
[02:40.021]Et nous vivions de l'air du temps
[02:48.242]Quand au hasard des jours, je m'en vais faire un tour
[02:51.619]À mon ancienne adresse
[02:54.393]Je ne reconnais plus ni les murs, ni les rues
[02:59.039]Qui ont vu ma jeunesse
[03:00.723]En haut d'un escalier, je cherche l'atelier
[03:03.116]Dont plus rien ne subsiste
[03:05.851]Dans son nouveau décor, Montmartre semble triste
[03:10.042]Et les lilas sont morts
[03:12.317]La bohème, la bohème
[03:19.295]On était jeunes, on était fous
[03:25.037]La bohème, la bohème
[03:30.441]Ça ne veut plus rien dire du tout

Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là,
accrochait ces lilas Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni, qui nous servait de nid ne payait pas de mine
C'est là qu'on s'est connu, moi qui criais famine et toi qui posais nue
La bohème, la bohème
Ça voulait dire on est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu'un jour sur deux
Dans les cafés voisins, nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux, avec le ventre creux
Nous ne cessions d'y croire
Et quand quelque bistrot, contre un bon repas chaud
Nous prenait une toile
Nous récitions des vers, groupés autour du poêle
En oubliant l'hiver
La bohème, la bohème
Ça voulait dire tu es jolie
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie
Souvent il m'arrivait, devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin de la ligne d'un sein
Du galbe d'une hanche
Et ce n'est qu'au matin, qu'on s'asseyait enfin
Devant un café-crème
Épuisés mais ravis, fallait-il que l'on s'aime
Et qu'on aime la vie
La bohème, la bohème
Ça voulait dire on a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l'air du temps
Quand au hasard des jours, je m'en vais faire un tour
À mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus ni les murs, ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d'un escalier, je cherche l'atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor, Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts
La bohème, la bohème
On était jeunes, on était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout